Wem gehört die Stadt?

Cet essai cinématographique documente les manifestations contre l'expulsion de deux établissements emblématiques du Berlin dynamique qui existait juste après la chute du mur de Berlin en 1989. Dans les années 1990, la ville était un immense terrain de jeu aux loyers bon marché et à la créativité débordante. En 2010, les dures réalités d'un marché immobilier mondialisé ont commencé à transformer le tissu même de ce Berlin « pauvre mais sexy », d'après l'expression de l'ancien maire. Dix ans plus tard, les choses ont empiré pour les propriétaires de petits commerces comme la librairie Kisch & Co, dans la rue Oranienstraße du quartier de Kreuzberg. Le fonds immobilier luxembourgeois qui possédait alors la maison dans laquelle Kisch & Co opérait exigeait des loyers bien supérieurs à ce qu'un petit commerce pouvait se permettre. Suite à un ordre d'expulsion, le propriétaire Thorsten Willenbrock est sur le point de mettre la clé sous la porte en 2021. Au début des années 2020, le légendaire bar SYNDICAT de Berlin a également été expulsé. Ce bar de la Weisestraße était géré depuis 30 ans par un collectif de débit de boissons. Le film documente les manifestations contre l'expulsion du bar. Une fois le tournage terminé, un grand groupe immobilier allemand a fait preuve de générosité et s'est présenté comme un bon samaritain. Il a offert au propriétaire de Kisch & Co, Thorsten Willenbrock, un local situé à quelques portes de l'ancien, à un prix abordable et pour une durée de 11 ans. Une fin heureuse et temporaire à une lutte exténuante pour rester. Le collectif qui gère SYNDICAT a également eu de la chance : après une interruption de trois ans, il a trouvé de nouveaux locaux dans le quartier berlinois de Neukölln, sur la Emserstraße, pas loin de son ancien local.