Une maison, un jardin, un bassin, une jeune femme revient dans la maison de son enfance et ravive ses souvenirs. C'est avec cette histoire que la jeune réalisatrice de ce court-métrage a choisi d'illustrer le poème de Verlaine manière profondément émouvante.
Ce court-métrage fait partie de la collection "En sortant de l'école" ; vous pouvez découvrir d'autres courts-métrages sur d'autres poèmes sur filmfriend.
Après trois ans
Ayant poussé la porte étroite qui chancelle,
Je me suis promené dans le petit jardin
Qu’éclairait doucement le soleil du matin,
Pailletant chaque fleur d’une humide étincelle.
Rien n’a changé. J’ai tout revu : l’humble tonnelle
De vigne folle avec les chaises de rotin…
Le jet d’eau fait toujours son murmure argentin
Et le vieux tremble sa plainte sempiternelle.
Les roses comme avant palpitent ; comme avant,
Les grands lys orgueilleux se balancent au vent,
Chaque alouette qui va et vient m’est connue.
Même j’ai retrouvé debout la Velléda,
Dont le plâtre s’écaille au bout de l’avenue,
– Grêle, parmi l’odeur fade du réséda.
Paul Verlaine, Poèmes saturniens (1866)
Une maison, un jardin, un bassin, une jeune femme revient dans la maison de son enfance et ravive ses souvenirs. C'est avec cette histoire que la jeune réalisatrice de ce court-métrage a choisi d'illustrer le poème de Verlaine manière profondément émouvante.
Ce court-métrage fait partie de la collection "En sortant de l'école" ; vous pouvez découvrir d'autres courts-métrages sur d'autres poèmes sur filmfriend.
Après trois ans
Ayant poussé la porte étroite qui chancelle,
Je me suis promené dans le petit jardin
Qu’éclairait doucement le soleil du matin,
Pailletant chaque fleur d’une humide étincelle.
Rien n’a changé. J’ai tout revu : l’humble tonnelle
De vigne folle avec les chaises de rotin…
Le jet d’eau fait toujours son murmure argentin
Et le vieux tremble sa plainte sempiternelle.
Les roses comme avant palpitent ; comme avant,
Les grands lys orgueilleux se balancent au vent,
Chaque alouette qui va et vient m’est connue.
Même j’ai retrouvé debout la Velléda,
Dont le plâtre s’écaille au bout de l’avenue,
– Grêle, parmi l’odeur fade du réséda.
Paul Verlaine, Poèmes saturniens (1866)